Maladita (Aurélie Bay et Nathalie Hannecart)
Ichtyose
Le collectif Maladita réunit Aurélie Bay et Nathalie Hannecart autour d’une pratique de la photographie qui se veut ouverte, instinctive et expérimentale.
Aurélie Bay est une artiste plasticienne, son travail s’articule essentiellement autour de la sculpture et de la performance.
Elle conçoit des installations dans des espaces donnés
qui témoignent d’actes physiques impulsifs et pulsionnels.
Elle tente de s’en remettre exclusivement à ses sensations
et de se laisser dicter par celles-ci.
Elle éprouve la matière et son contexte avec intensité pour que ses installations soient directes, sans filtre ni convenance,
à l’image d’un geste physique fort, intuitif et spontané.
Nathalie Hannecart travaille la photographie argentique,
les procédés photographiques alternatifs et anciens
tels que le cyanotype, l’émulsion photosensible et le sténopé.
Son approche de l’image est plastique, ses images voyagent
au gré des sujets sous des formes et des matières multiples (tissus, collage urbain, pierre bleue...). Son travail porte
sur le labyrinthe intérieur et les traces, palimpsestes laissés
par le temps et par les hommes.
A travers la trace et le fragment, elle explore également la question du féminin et du corps, en rapport à la mémoire, la temporalité
et la finitude.
« L’appel de l’eau réclame en quelque sorte un don total, un don intime. L’eau veut un habitant. » (Bachelard).
Vertige et mémoire, l’eau en tant que matière poétique, crée le mythe d’Ophélie.
Dans ce travail, l’eau corrode et reprend l’image qu’elle a donné. L’image s’assume comme non pérenne, le travail
est questionnement, doute, matière à récit.
Et l’eau emporte sa mémoire qu’elle rend à la terre. Ophélie est matière organique qui travaille l’histoire et la conscience.