Charles Lemaire
Icare / Ophélie
Une humanité (H/F) en perdition de son propre fait, un destin inéluctable annoncé par les mythes.
Icare / homme / soleil / air
Figure grandeur nature/silhouette d’un Icare en perdition.
Dispositif aérien (cerf-volant / effaroucheur d’oiseaux / balancier) choisi en fonction d’essais de faisabilité.
Ophélie / femme / végétation / eau
Figure grandeur nature/silhouette d’une Ophélie submergée.
Dispositif aquatique avec une photo posée juste en dessous de la surface de l’eau.
« (…) si tu descends trop bas, l’eau alourdira tes ailes ; si tu montes trop haut, l’ardeur du soleil les brûlera (…) » - Ovide, Métamorphoses
« (…) Un malheur marche sur les talons d'un autre, tant ils se suivent de près : votre soeur est noyée (…) » - Hamlet, Shakespeare
Ophélie et Icare : ce pourrait être le titre d’un roman. Ce sera sans doute celui d’une tragédie. Icare et Ophélie, l’homme et la femme, le feu et l’eau, la mort comme destin ; l’un et l’autre l’ayant provoquée.
Ce n’est pas un accident : le terrible futur proche que l’on annonce pour l’humanité est-il une catastrophe, ou un suicide ? Arrogance ou désespoir ? L’humain est au centre de la catastrophe : il la provoque, il la subit.
L’homme et la femme, le riche et le pauvre ont-ils les mêmes torts ? Et subiront-ils exactement le même sort ?